Le succès des énergies fossiles :
L’immense succès des énergies fossiles ne se dément toujours pas : 25 % d’augmentation dans la dernière décennie pour le pétrole et le gaz naturel ; même en Europe, on constate encore une consommation en hausse entre 2013 et 2019, période durant laquelle le chômage a fortement diminué en Europe. Incomparablement plus facile à extraire des réserves géologiques que le charbon, à transporter, à stocker et à distribuer grâce à leurs fortes densités énergétiques, tant massiques que volumiques, elles ont été depuis un siècle propagées dans de nombreux usages de la vie quotidienne, des activités industrielles, au point que l’on les considère comme totalement banalisées.
Toutefois, cette folle aventure doit s’interrompre : ces énergies produisent à la combustion du gaz carbonique, qui, compte tenu de l’origine fossile de ces énergies, est le principal gaz à effet de serre dont l’accumulation dans l’atmosphère terrestre provoque le changement climatique.
A cela s’ajoute de multiples formes de pollutions que l’on ne parvient toujours pas à juguler : particules fines, métaux lourds…
Le « tout électrique », nouveau dogme :
Pour atteindre le nouvel objectif que désormais se fixent les États qui composent la Communauté Européenne : la neutralité carbone, au mieux d’ici 2050, conformément aux recommandations du GIEC, des solutions alternatives sont nécessaires, la plus mature d’entre elles étant l’électrification qui bénéficie pour de nombreux usages d’une meilleure efficacité énergétique. A cela s’ajoute l’avance qu’à prise depuis une vingtaine d’année le déploiement des productions d’électricité à partir de sources d’énergie ne produisant pas de gaz à effet de serre, développement sans cesse plus fortement médiatisées depuis une dizaine d’années.
Nous entrons donc dans l’ère du « tout électrique », période durant laquelle le vecteur d’énergie dominant sera l’électricité et aura tendance à remplacer la plupart de ses concurrents, à l’image de ce qui s’est produit dans les périodes précédentes : le « tout charbon » entre 1851 et 1948, le « tout pétrole » entre 1948 et 1973, suivi par une période sans vecteur unique depuis lors, les différents vecteurs fossiles se développaient en parallèle.
Toutefois, la généralisation systématique de cette famille de solutions électrique ne parvient pas à convaincre : certains usages ne seront pas satisfaits au mieux. Il en va ainsi d’une partie des activités industrielles, de chauffage ainsi que de transports. De multiples solutions sont en concurrence pour résoudre ces lacunes.
La solution des hydrocarbures de synthèse non fossiles :
Produire de tels vecteurs d’énergies propres est désormais démontré. Il s’agit d’une évolution d’une solution connue depuis un siècle, déjà réputée depuis ses débuts pour les qualités et avantages des produits synthétisés : pas de soufre, pas de métaux lourds, pas d’aromatiques donc pas de particules fines dangereuses émise à la combustion.
Les vecteurs d’énergies ainsi produits sont principalement le méthane, le kérosène, le gazole et l’ OME 3/5 mais aussi l’essence et l’éthanol, le propane, le butane et le méthanol ainsi que de nombreuses molécules de la chimie. Ce seront donc autant d’usages qui ne demanderont pas d’importantes ruptures technologiques, toujours coûteuses.