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Contrairement à de nombreux champs du développement des énergies renouvelables, les hydrocarbures de synthèse neutre en carbone ne font pas encore l’objet d’une actualité brulante. Voici néanmoins quelques nouvelles importantes.

  Mai 2019 : Les trimestres éoliens hivernaux Européens en 2030 :

Au mois de Mars 2019 l’Allemagne a passé une quinzaine de journées pendant lesquelles la moitié (48 ~49 %) de l’électricité produite sur réseau électrique a été fournie par le parc éolien de 60 GW. Pour l’ensemble de ce trimestre hivernal, il s’agit de 29 %.

     De même pour le Royaume Uni, les 15 premiers jours de Mars, ce fut un tiers d’électricité produite et près d’un quart pour ce trimestre hivernal.

     On peut d’ores et déjà projeter pour 2030, conformément à l’ambition de l’Europe de développer fortement la production d’électricité à partir de sources renouvelables, affirmer que la production éolienne durant les trimestres hivernaux de la péninsule Ibérique, des îles Britanniques, de l’Allemagne et peut-être aussi de la Roumanie et de la Croatie atteindront le chiffre de 50 % de l’électricité produite à partir du vent.

     Pour l’ensemble de l’année 2030, il s’agirait de 24 % de la production d’énergie électrique de l’Union Européenne.


Décembre 2019 : Le stockage inter-saisonnier en Europe en 2050 :

Actuellement, l’Europe brûle chaque année 5 000 TWh de gaz naturel, avec une réserve de 1 200 TWh de stockage souterrain. Selon certaines études, l’Europe aura besoin en 2050 de 2 500 / 3 000 TWh, sans compter les transports maritimes et terrestres.

Tout le monde a entendu dire que l’hydrogène pourrait remplacer le méthane. Toutefois, avec une densité volumétrique 4 fois inférieure, la capacité de stockage ne serait que de 300 TWh, soit un huitième. Ce qui serait trop faible pour un stockage inter-saisonnier.

Ainsi, l’hydrogène ne sera pas le « gaz du siècle ». Le méthane de synthèse neutre en carbone peut le devenir. Un nombre limité de laboratoires essayent d’en réduire le coût de production à partir de sources d’énergies renouvelables.

Octobre 2020 : Panorama du déploiement de l’éolien en Europe en 2019 :

Alors qu’en 2010, seuls de petits pays atteignaient des hauts niveaux ( Danemark, Ecosse, Irlande, Portugal, 4 Landers en Allemagne du nord, …) , en 2019, désormais il s’agit de grands pays industrialisés qui reposent sur une part élevée d’énergie électrique produite à partir du vent.

Ainsi, la péninsule Ibérique, les Iles Britanniques et l’Allemagne dépassent 20% de leurs productions. De nombreux pays emboitent le même pas : la Belgique et les Pays Bas sont à 10%, l’Autriche et la Pologne à 10%, la Suède à 13%, la Roumanie et la Grèce à 14%, …

L’Italie et la France sont à 6.5%, derrière les USA à 7.3%.

Décembre 2020 : Pourquoi la « Civilisation de l’Hydrogène » sera impossible :

La Civilisation de l’Hydrogène, c.a.d. la distribution d’hydrogène pour tous les usages tels que la Chaleur et les Transports, devra satisfaire les contraintes des évènements météorologiques exceptionnels comme les « cold dark-doldrums » ou « kalte dunkelflaute », ce qui nécessitera d’importants stockages de type inter-saisonnier .

Pour la seule compensation de la production d’électricité, il faudra 150 TWh th pour 2 semaines et 250 GW, et au moins 300 TWh th pour la chaleur et les transports. Or, du fait de la densité volumétrique réduite de l’hydrogène, il faudrait multiplier les cycles de charge/décharge, ce qui fragiliserai les cavernes salines. Quand aux gisements épuisés de gaz naturel et de pétrole, leur coût est prohibitif, 30 à 50 € / MWh th.

Pour toutes ces contraintes, les hydrocarbures de synthèse, obtenus à partir d’énergies renouvelables, peuvent le faire bien mieux, comme le font actuellement les hydrocarbures fossiles.

Plus d’argument dans  » Deep Defossilisation Pathway  » : http://www.ncsh.eu/language/fr/ddfp-2/

Février 2021 : Back-up de la production d’électricité éolienne et solaire :

Complément à partir de cycles combinés : 2 600 H , ( Facteur de capacité : 30 % ).

LCOE : 130 à 150 € / MWhel à partir de methane de synthèse à 60 € / MWh th en 2050.

1 000 TWh th pour 600 TWhel + 400 TWhel à partir d’hydraulique .

Ainsi, cela représente 240 GWe de cycles combinés pour compenser les évenements météorologiques en Europe ( une à deux semaines ), notamment les « dark-doldrums » ou  » Dunkelflaute « .

Octobre 2022 : un mandat pour les RFNBO :

En Septembre, le Parlement Européen a voté un mandat de 5.7% d’ici 2030 de carburant non-fossile pour le secteur des transports.

Ainsi, NH3, H2 et carburants de synthèse, tous d’origine non biologique ( également nommés RFNBO : Renewable Fuels of Non Biological Origin ) vont être authorisé pour des production massive d’ici 2030, à raison de 15 Mtep.

Peut être est-ce le début du commencement de la fin !

Décembre 2022 : un premier baril au Sud du Chili !

La production d’essence MTG a commencé à Haru Oni près de Punta Arenas, à partir d’énergie éolienne.

Ce projet avait été annoncé il y a deux ans par HIF Global, avec Exxon-Mobil , Enel, Siemens et Porsche …

Un autre projet similaire au Texas à Matagordo produira dans les années à venir 600 000 t annuellement.

Septembre 2023 : un mandat pour RED III !

Le Parlement Européen a voté pour les énergies renouvelables pour la prochaine décennie.

Deux députés européens sur trois ont approuvé le déploiement massif de la production d’électricité renouvelable, ainsi que pour la biomasse et les RFNBiO.

« Le XXI siècle sera … renouvelable ou ne sera pas ».

Octobre 2023 : « Wanted ! eCAD pour les avions d’Airbus …  »

Les eCAD viennent juste d’être légalisé le mois dernier par la directive européenne RED III.

Le CEO d’Airbus proteste contre la faible disponibilité de ces carburants d’aviation non-fossile.

De même, l’eMethanol est nécessaire à Maersk dans la Mer Baltique.